Peut-être que je n’aurais jamais autant pris soin de ma peau si je n’avais pas une dermatite atopique. Que si ma peau n’avait pas été aussi difficile à satisfaire. À apaiser.
C’est une maladie de la peau, et une maladie, ce n’est jamais très intéressant à avoir.
Elle ne se soigne pas, elle est profondément ancrée dans nos gènes.
Donc, on apprend à vivre avec, mais avant d’aller plus loin, j’avais envie de commencer par une note positive.
Vivre avec une dermatite atopique, avec des plaques d’eczéma qui surgissent souvent sans prévenir, qui démangent et donnent envie de se gratter jusqu’au sang, c’est nul. Désolée, je n’ai pas trouvé d’autres mots. Et puis, à la limite, on s’en doute.
Alors je me suis dit qu’à travers cet article, j’allais plutôt essayer de vous réconforter comme je l’ai été.
Il y a quelques semaines, je suis montée à Paris pour participer à une DermClass La Roche Posay autour de l’eczéma et des allergies. Et j’ai trouvé cela véritablement RÉCONFORTANT (c’est le mot), d’en apprendre toujours plus au sujet de ma peau. De la comprendre un peu mieux.
Et comme je ne suis pas la seule à avoir mille questions à ce sujet, je vous avais proposé de me faire part des vôtres, sur instagram ; alors j’espère que je répondrai à un maximum d’entre elles !
Eczéma atopique ou allergique ?
L’eczéma atopique, celui que j’ai, est ancré dans nos gênes. Il fait partie de nous, ne se soigne pas, mais avec une bonne routine de soins on peut parvenir à le canaliser et à limiter les périodes de crise.
L’eczéma allergique est la conséquence d’une allergie de contact, il faut donc identifier le ou les allergènes en cause pour les évincer de son quotidien.
Dans les deux cas, il faut consulter un dermatologue pour poser un diagnostic clair. Une dermatite d’irritation peut faire penser à de l’eczéma sans pour autant en être d’ailleurs !
Soigner une peau atopique
De la patience.
De la patience.
Et encore de la patience.
De la volonté aussi.
J’avoue, j’en manque parfois, ayant la flemme de badigeonner tout mon corps de crème émolliente, alors que c’est la toute première étape.
Notre peau atopique étant ainsi toute notre vie, elle a besoin d’être entièrement HYDRATÉE au quotidien. Pas seulement en période de crise, car à ce moment-là, c’est le traitement dermocorticoïde (délivré sur ordonnance du médecin) qui prend le relais.
Je suis ce style de personne qui aime prendre le moins de traitements médicamenteux possible.
Mais sans crème à base de cortisone, il m’est absolument impossible de faire passer mes plaques d’eczéma une fois qu’elles sont là. Les crèmes émollientes permettent de prendre soin de la peau, mais pas de la soigner au sens médical du terme.
Une chose que je ne savais pas à ce propos : on n’arrête pas le traitement sur les plaques quand on ne les voit plus, mais quand on ne les sens plus (et idéalement, on continue le traitement 4 jours). Il faut passer le doigt dessus pour voir si la peau est redevenue douce, car après quelques jours de traitement, les plaques ne sont plus visibles mais sont toujours présentes.
Limiter l’apparition de l’eczéma
Si on a une allergie de contact connue et identifiée, il faut prendre le temps de lire les étiquettes des produits que l’on achète pour les éviter, et si on a un terrain propice aux allergies, l’idéal est de choisir des soins formulés sans allergènes majeurs ; c’est le cas de la gamme Tolériane de La Roche Posay.
Et quand on a une dermatite atopique, au-delà d’une hydratation quotidienne de sa peau, on peut :
– privilégier les matières naturelles pour ses vêtements et sa literie (coton, lin, soie, mais pas la laine qui est extrêmement irritante),
– limiter le nombre de bains et restreindre le temps sous la douche à 5 minutes environ (en plus, c’est meilleur pour l’environnement !) avec une eau tiède aux alentours de 37°C, et faire poser un filtre pour le calcaire,
– choisir un gel douche sans parfum ou un savon surgras,
– changer sa routine beauté tous les 3/6 mois pour éviter que la peau ne s’habitue aux composants.
Au fil des années, j’ai aussi remarqué que je devais être plus vigilante quand je voyage, car l’eau n’est pas traitée de la même façon partout, et je fais alors très souvent des crises d’eczéma (raison de plus pour arrêter de faire ma flemmarde de l’hydratation en passant une crème émolliente après chaque douche !).
Choisir sa routine beauté
Je crois que je l’ai bien intégré à présent : je dois me résoudre à bannir les soins à base d’huiles essentielles. Ces mêmes ingrédients qui, malheureusement, entrent très souvent dans la composition des produits bio et naturels.
Mais les huiles essentielles sont très fortement déconseillées aux peaux atopiques, et je m’en suis vraiment rendue compte il y a quelques mois après un test d’un sérum qui me brûlait systématiquement la peau quand je l’appliquais. Et à terme, ce genre d’inflammation de la peau peut faire surgir des allergies.
Le problème, avec les peaux atopiques, c’est qu’elles sont extrêmement perméables.
D’ailleurs, quand on a des plaques d’eczéma, c’est la porte d’entrée dans notre corps à tout ce qui traîne. Ce qui m’a même fait craindre, fut un temps, que j’étais devenue allergique à un pollen (j’en avais tous les symptômes), mais une fois les plaques soignées et ma barrière cutanée refermée… plus rien !
Alors, je crois que la meilleure chose à faire est de véritablement écouter sa peau.
Voir comment elle réagit avec les produits que l’on utilise. Ne pas insister quand une crème commence à piquer ou à assécher une zone (oui, je parle de vécu avec un contour des yeux que j’avais très envie d’aimer… mauvaise idée !).
La Roche Posay a développé plusieurs gammes adaptées aux peaux allergiques / sensibles / atopiques, dont la gamme Lipikar pour l’atopie, formulée avec des actifs qui apaisent les démangeaisons et apportent des lipides à l’épiderme. Sous la douche, j’utilise actuellement l’huile lavante AP+ que j’adore (ce n’est pas une découverte d’ailleurs car je l’ai achetée plusieurs fois auparavant).
Il faudra aussi que je vous en reparle dans ma routine beauté parce que j’ai trouvé le sauveur de mes lèvres continuellement abîmées : le Cicaplast lèvres. Et comme je mentionnais mon essai de contour des yeux infructueux, depuis la DermClass j’applique le Tolériane ultra yeux, et j’en suis ravie.
Comme vous le savez, je m’oriente petit à petit vers des produits avec de meilleures compositions, du bio et du naturel, alors j’ai été très sensible à cette réponse de La Roche Posay à la question “pourquoi ne pas privilégier une composition 100% naturelle ?” qui est de dire qu’ils ont choisi de piocher le meilleur des ingrédients issus de la nature et le meilleur issu de la chimie.
Calmer les démangeaisons
Je les connais que trop bien, celles qui nous donnent envie de nous gratter jusqu’au sang…
Lorsque ce sont les plaques d’eczéma qui nous démangent, il faut les traiter, et prévenir leur apparition en amont.
Plusieurs blogueuses présentes à la DermClass m’ont conseillé le Lipikar Stick AP+, qu’il faut vraiment que j’aille acheter. La combinaison de l’effet hydratant / apaisant du produit ainsi que le passage du stick sur la peau qui reproduit un peu la satisfaction éprouvée par le corps lors du grattage, serait très efficace !
Et puis, on peut ressentir une forte démangeaison sans eczéma.
Une plaque rouge, des petits boutons comme si on avait été piqué par des bêtes… ça dure quelques heures et disparaît sans laisser de trace ; c’est un URTICAIRE.
Et parce que sinon, ça ne serait pas drôle, avoir une peau atopique peut favoriser leur apparition.
Mais c’est bénin. On peut avoir un traitement à base d’antihistaminiques si c’est trop insupportable, mais sinon, il n’y a pas grand chose à faire, si ce n’est : surtout ne pas mettre la crème à base de cortisone dessus.
Prévenir l’allergie au soleil
L’avantage avec cette allergie – qui est généralement une intolérance aux UVA ou UVB – c’est qu’elle peut assez facilement se prévenir (ou même se traiter avec l’aide d’un dermatologue).
Je vous en ai parlé l’année passée je crois : cela fait 10 ans que je fais, chaque année, une cure d’Oenobiol avant de m’exposer au soleil (avec précaution et crème solaire) car j’ai la peau très claire, qui ne bronze quasiment pas, mais qui prend des coups de soleil en 3 secondes.
Prendre des antioxydants fait justement partie de ces moyens de prévention de l’allergie au soleil. Tout comme s’y exposer progressivement, et protéger sa peau avec un bon indice 50 !
Transmission de l’atopie
L’eczéma atopique est génétique, et malheureusement, c’est aussi HÉRÉDITAIRE.
Mais il a été démontré que l’on pouvait réduire de 50% le risque qu’un bébé développe son terrain atopique en le crémant absolument tous les jours dès la naissance avec des produits adaptés, et en évitant ceux qui risquent de sensibiliser sa peau comme les lingettes.
Et maintenant ?
Il ne reste qu’à chouchouter notre peau, même si elle est récalcitrante, parce que je me dis que de toute façon, on ne peut pas en changer !
Si vous avez encore des questions sur le sujet, n’hésitez pas à me les poser en commentaire ; je serais ravie d’échanger avec vous, vous donner une réponse si j’en ai une, ou y réfléchir ensemble si je n’en ai pas.
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